mardi 4 mai 2010

FOURMILLEMENTS : QU'EST-CE QUE ÇA CACHE ?

Nous connaissons tous cette sensation bizarre de fourmis courant sous la peau lorsqu’on est resté longtemps dans la même position... Cela traduit la souffrance passagère d’un nerf étiré par la mauvaise position, selon les spécialistes. Secouer le membre suffit le plus souvent à ce que tout rentre dans l’ordre. Mais parfois, c’est moins évident.
Au mollet : souvent une cause circulatoire
Précédant parfois les crampes, les picotements des jambes qui troublent le sommeil résultent la plupart du temps d’une insuffisance circulatoire. Faire quelques pas ou se masser le mollet suffit généralement à les faire disparaître. Mais, s’ils sont fréquents, parlez-en à votre médecin traitant à l’occasion d’une consultation. Il vérifiera l’état de votre circulation sanguine et vous prescrira éventuellement une cure de phlébotoniques. L’insuffisance veineuse expliquerait également les fourmillements de la plante des pieds, fréquents chez les femmes à partir d’un certain âge.
Dans les jambes : parfois un trouble neurologique
Lorsqu’ils sont diffus et persistants, les fourmillements traduisent une souffrance nerveuse. Un diabète, la prise de médicaments (chimiothérapie), une intoxication alcoolique ou un contact avec des toxiques (certains solvants contenus dans les peintures) sont à l’origine de ces polynévrites pas toujours faciles à traiter. Des maladies génétiques peuvent aussi en être la cause mais il existe alors d’autres signes, comme une faiblesse ou une fonte musculaire. A moins qu’il ne s’agisse du début d’une sciatique, qui correspond à la souffrance de ce nerf au niveau du bas du dos.
Dans les mains : sans doute une irritation nerveuse
Il peut s’agir du syndrome du canal carpien : au niveau du poignet, le nerf médian passe dans une zone formée par des os et des ligaments, où il peut être comprimé en raison d’un œdème. Prise de poids, ménopause, mouvements répétés expliquent ce gonflement qui irrite le nerf : les fourmillements se produisent au réveil, et réveillent même la nuit. Des infiltrations soulagent une gêne importante. Sinon, une opération de décompression est proposée. Lorsque les fourmillements touchent les deux côtés, l’irritation nerveuse peut se situer au niveau cervical et témoigner d’une arthrose, qu’il faudra traiter pour diminuer la gêne. Enfin , le syndrome de Raynaud peut aussi être à l’origine de fourmillements : sous l’effet du froid, les doigts s’engourdissent en raison d’une constriction des petits vaisseaux.
Sur le visage : plutôt un signe de nervosité
Les personnes angoissées se plaignent souvent d’avoir des fourmillements au niveau des paupières ou des mâchoires, qui traduisent un état d’hypernervosité. Ces symptômes doivent les inciter à se relaxer. Une crise de spasmophilie peut aussi débuter par des fourmillements au niveau du visage avant de gagner les mains. Une cure de magnésium s’avère alors utile. Plus rares et plus sérieux, des picotements d’un côté de la bouche annoncent parfois un accident vasculaire cérébral transitoire. Accompagnés d’une soudaine difficulté à parler, cela doit faire consulter très vite.

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